8.3.11

Promesse

Promis, mon... ooops, ma chère, plus jamais je ne te parlerai de tes seins, pourtant si beaux, ronds et fermes comme des moitiés de lune; ni de ton ventre, plat comme l'infini; ni même de ton intelligence, si souriante, ou de tes cheveux roux foncé, comme le désir assouvi.

Si nous devrions encore nous parler - ce que je souhaite et toi pas - nous parlerons du temps, que du temps. Mais nous tâcherons de ne pas y ajouter des analogies, des métaphores, des euphémismes, des sous-entendus. Nous oublierons même ces vers de Maïakovski que tant nous ont fait frémir (ou vibrer? Je ne sais plus) "honorés camarades de l'avenir / je vous parlerai du temps et de moi" car nous ne serons plus des "camarades de l'avenir": nous resterons ce que nous sommes aujourd'hui, des camarades du passé.

Nous parlerons donc du temps; mais au premier degré, strictu sensu. "Il pleut"; "hier le soleil était radieux"; "le front froid ne s'éloignera pas demain". Nous échangerons des sourires cordiaux et laisserons nos mains sur la table, bien visibles. Et nous clorons nos échanges avec une question simple, comme, par exemple "il est impossible de prévoir le temps qu'il fera demain, n'est-ce pas?"

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